Kélerdut - Domaine des Rochers.

Kélerdut - Domaine des Rochers.
Kélerdut - Domaine des Rochers.

samedi 7 décembre 2013

Enfin j'expose !

D'après un autoportrait de Frida Khalo
Le marais de Brière (Bretagne)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Après la tentative ratée du "111 des arts" j'ai trouvé un espace chaleureux, proche de mon lieu de travail et proche d'un état d'esprit.
Françoise m'accompagne dans cette démarche avec ses très belles aquarelles. J'ai accroché 12 peintures à l'acrylique.
 L'association Olympe de Gouges accueille dans "La maison bleue - Claire maison" des femmes que la vie a malmenées. Elles y sont en sécurité, pour un temps.
 
Les expositions accueillies leur donnent accès à l'évasion le temps d'un regard. Ceux et celles qui fréquentent le restaurant, y organisent des réunions de travail, ou des évènements divers ont sur les murs un horizon sans cesse renouvelé.
 
Dimanche, trois heures durant, Françoise et moi avons expérimenté les difficultés de la mise en valeur de nos œuvres pour que l'ensemble ait une cohérence et que chacune trouve sa place de façon égale. Le thème est celui du voyage avec des paysages de la Bretagne, de l'Italie, des portraits de femmes.
Un vernissage a lancé le départ de 3 semaines d'exposition, jusqu'au 21 décembre. Famille, ami(e)s et collègues nous ont fait un grand plaisir en nous entourant de leur encouragement.
 


France Inter a 50 ans.

Ils nous bassinent avec leur anniversaire ! Et bien pas moi qui ai tété par l’oreille, la radio de la cuisine familiale. J’ai des souvenirs précis d’une époque où ma toise était la table jaune en formica de la cuisine. C’est l’été ou un printemps chaud sans doute ; les fenêtres sont ouvertes au troisième étage et depuis, les cris des hirondelles me ramènent toujours à ces moments d’enfance. La radio toujours allumée  accompagne la famille. Je sens les odeurs du pain qui montent de la boulangerie du coin. J’entends les hirondelles qui nichent sous les toits que je vois en face, de l’autre côté de la rue des Poutiroux, et j’entends Piaf qui chante « Milord ». La radio ce n'est pas encore France Inter et nous n’avons pas encore la télévision. Le poste fabrique des images que le téléviseur tardera longtemps à surpasser.
Plus tard, je me voie, debout devant le buffet où est posé le poste ; j’ai dépassé la table en formica. Je rentre de l’école, vite, pour ne pas rater le feuilleton radiophonique qui me tire des soupirs de mélancolie, « Noëlle aux 4 vents ». C'est France Inter.
Deux bébés plus tard, j’alterne radio locale et France Inter. A deux pas de chez nous, à la bourse du travail, « radio moun païs » diffuse une émission pour les enfants. J’y amène mon grand qui raconte au micro des histoires abracadabrantes. Sur France Inter, le « tribunal des flagrants délires » me fait beaucoup rire.
Tandis que notre aîné parcours le monde, je me souviens avec tendresse des repas du mercredi où notre cadet rentre pour déjeuner. C’est l’heure du jeu des « mille francs ».
L’an dernier, j’ai découvert au TNT de Toulouse, les têtes de Colin et Mauduit dont les voix excitées révèlent la passion pour le média qu’ils servent. J’écoute Guillaume Galliène et le remercie de révéler son talent sur les ondes et pas seulement à la Comédie Française ou au cinéma.
En découvrant l’incroyable vie de Lucio Urtubia grâce à l’émission « Nous autres » de Zoé Varier nous avons voulu rencontrer ce personnage digne d’un roman ; et nous l’avons fait en passant à l’Espace Louise Michel « au temps des cerises » dans le 20ème arrondissement. Le hasard a voulu qu’il soit là. Nous avons bavardé deux heures avec lui et ses amis. Lors d’un passage à Paris cette année 2013 nous avons découvert l’émission en direct « On va tous y passer ». Ce fut un très bon moment même si le ton est nettement moins irrévérencieux que celui qu’on se permettait à la radio avec Claude Viller ou à la télévision avec Polak.
Cet esprit me manque aujourd’hui et seule l’émission de Daniel Mermet « là-bas si j’y suis »  reste à mes oreilles un champ permissif qui donne le sentiment d’une résistance au consensuel. La boîte vocale diffusée à chaque émission donne la parole aux auditeurs. Il y a bien sûr des filtres mais le tri nous fait entendre des opinions et permet « d’aller voir ailleurs » si on y est.
Bon Anniversaire !
 

samedi 2 novembre 2013

Du tac au tac.


2 novembre 2013.

 Notre petit-fils, 6 ans au petit-déjeuner demande quel est le projet de sortie.  Yayou son grand-père propose une virée aux « Puces ». Après l’explication qui s'impose, il démarre à toute allure une poésie de sa petite voix flûtée :
« Une puce prit le chien pour aller à la ville, au hameau voisin.
A la station des marronniers elle descendit.
-          Vos papiers dit l’âne coiffé d’un képi.
-          Je n’en ai pas.
-          Alors, que faites-vous ici ?
-          Je suis infirmière et fais des piqûres à domicile ! »

Robert Clausard.

Et nous d’éclater de rire !
L'à-propos n'attend pas le nombre des années.

dimanche 7 juillet 2013

Y'a plus qu'à recommencer !

Le 111 des arts, c'est mort pour moi cette année. L'objectif et le défi de cette expo qui a lieu tous les ans fin novembre, à Paris, Lyon et à Toulouse  m'ont donnée un nouvel élan. Je me suis lancée dans la création de peinture au format 20 X 20 requis et envoyé le dossier en croisant les doigts. Faute de nouvelles, un mois plus tard, j'appelle au seul numéro communiqué dans les formalités. J'apprends que l'envoie  en colissimo n'a même pas été réceptionné. Le délai trop court aurait dû m'inciter à l'amener en personne. Grosse déception ; j'y croyais ferme. Le jury ne se réunissant qu'une fois, il faut bien accepter de reporter à l'an prochain ma candidature.
Pour ne pas rester sur cet échec, j'ai cherché un endroit pour exposer d'ici la fin de l'année. J'ai convaincu Françoise, aquarelliste amateur de m'accompagner pour ce projet. Pour elle aussi c'est une première. Nous avons contacté l'Association Olympe de Gouges qui a accepté notre proposition pour 3 semaines d'expo en décembre 2013.
Nous connaissons toutes deux ce lieu qui accueille dans le quartier St Cyprien, les femmes victimes de violences. Elles sont hébergées un temps dans cette "Maison d'à côté" et essaient de s'y reconstruire notamment en élaborant des menus dans le petit restaurant ouvert aux adhérents mais aussi aux voisinage ou dans le cadre de l'activité "traiteur".
C'est un endroit chaleureux et très accueillant ; Il sera idéal pour cette première exposition en tandem.
 
 

vendredi 5 juillet 2013

Une ligne de rêve

Attention ça pousse ! Une visite au petit potager me permet de vérifier au fil des jours l'état des haricots. Vert sur vert : c'est pas évident de les repérer au milieu des feuillages. Il faut faire reposer le regard et reprendre la cueillette. J'en ai récolté une bonne poignée. La base idéale d'une petite salade fraîche pour ce soir.

jeudi 9 mai 2013

Préparer un dossier de candidature pour une exposition


Il suffit parfois d'un mot pour oser se lancer. Le mot a été prononcé par celle à qui je confie le redressement de ma colonne vertébrale, le dénouement de mes muscles et de tout ce qui est invisible dans ce corps qui me porte. J'ai vite repéré dans son cabinet les trois petites peintures de bonnes femmes drôles et émouvantes. "Je les ai achetées à une jeune artiste repérée au 111 des artistes."
Tous les ans, l'association "le 111 des artistes" lance un appel à candidatures pour des artistes qui seront exposés dans les 3 villes, Paris, Lyon et Toulouse, au profit des enfants atteints de maladies telles que la leucémie, les cancers, après sélection sur dossier.
Les réalisations artistiques sont présentées dans un format 20 X 20.
Les artistes perçoivent 40 % du prix de l'oeuvre et le reste est versé à l'association.
Lancez-vous ! me dit-elle. Le plus étonnant c'est qu'elle n'a rien vu de mes tableaux.
Il faut d'abord recenser dans un catalogue les peintures à l'huile, et à l'acrylique ainsi que les réalisations au pastel ou au dessin. Grâce à l'appareil photo numérique je vais pouvoir constituer le book.
C'est fait. J'attends le facteur pour réceptionner ma commande. Il faudra ensuite  joindre le CV artistique et envoyer le tout au jury.
J'ai besoin de me confronter à d'autres et d'avoir l' avis de professionnels.

Pourvu que ça marche !
 
 
 

 

 

 
 
 


 
 

Un tuyau valorisé avec une astuce décorative

A l'occasion d'une visite chez un fournisseur de papier peint où l'accueil et la disponibilité sont toujours de mise (Delzongle Balma), j'ai demandé des catalogues de démonstration de papiers peints. J'y découpe les papiers d'excellente qualité qui peuvent servir dans de nombreuses réalisations de déco. Par exemple le découpage des feuilles pour un arbre mural ou ici pour une tuyauterie dans une cuisine.
Le choix des couleurs est fait en fonction des couleurs déjà présentes dans la pièce. Après quelques tentatives de modèles de feuilles et de l'oiseau j'entoure le découpage autour du tuyau et fait une incision dans laquelle je passe le bout de la queue de l'oiseau ou du pétiole de la feuille. L'incision ne doit pas être trop longue. Elle doit permettre de faire tenir le tout sur le tuyau. L'oiseau est placé en hauteur et les deux feuilles figurent la branche ou le nid. Le but n'est pas d'occulter le tuyau mais d'en faire un atout.
 
 

Relooker des ballerines

J'ai troué le pied gauche de ma ballerine ! Dommage la paire est en bon état. Ce serait du gâchis de les jeter. J'ai puisé dans mes boîtes à la recherche d'une couleur qui convienne et d'une matière facile à mettre en oeuvre. Je découpe sur du papier un modèle de fleur stylisée et vérifie que la proportion est juste. J'ai choisi une feutrine orange et découpé le modèle papier. Je rajoute une touche de rouge en coupant le noeud en cuir d'origine que j'enroule en tortillon.
Je colle le tout avec de la colle forte en insistant sur le collage d'un pétale à l'endroit du trou.
 
La paire est sauvée !
 

mercredi 6 mars 2013

Un chêne s'est couché

Hugo Chavez est mort. Tandis que le café noir fume sous un ciel pluvieux, les chroniqueurs de France Inter déchargent leurs discours convenus. Les poncifs s'alignent : dictature, bilan désastreux. Une experte jointe au téléphone bredouille : oui quand même, il y a quelques chose de positif, les classes les plus pauvres ont accès à l'éducation, la santé... Un peu plus loin, la remarque du président Obama tombe comme une guillotine : une ère nouvelle s'ouvre pour le respect des droits de l'homme. Alors là c'est magnifique ! Guantanamo est toujours en activité, au sud de Cuba ; l'enclave américaine y déploie ses méthodes au plus près des droits de l'homme. Shame on you, president Obama !
Lisez plutôt l'article de Jean Ortiz paru dans le journal l'Humanité. On peut y voir une autre facette du Vénézuela.
Le café a refroidi. Je laisse un message sur le téléphone d'un ancien locataire de notre studio étudiant. Il s'appelle Vladimir, il avait 18 ans et venait faire des études à Toulouse. Un jeune homme brillant et charmant. Issu de la classe moyenne de Caracas. Il parlait avec respect de Chavez et reconnaissait les progrès réalisés au Vénézuela depuis l'arrivée au pouvoir d'Hugo Chavez. Il n'habitait pas dans les quartiers Est de la ville où fleurissent les résidences protégées de la classe supérieure. Si tu reviens à Toulouse, viens nous voir ; on parlera du Vénézuela.


dimanche 27 janvier 2013

Mes week-end avec Edmond

J'ai déjà passé deux week-end avec Edmond. Beau mec, yeux de velours et bien sapé dans sa redingote ajustée. Il m'a accueillie dans son salon aux boiseries travaillées, meublé en Louis xv.

J'ai pris un fusain, les pinceaux et les tubes de couleurs. A nous deux mon bonhomme ! Si tu crois que tu m'impressionnes avec tes allures de Comte ! Je vais te prendre par les cornes et te figer sur la toile d'où jamais tu ne sortiras. Et ne crois pas que tu pourras t'échapper comme tu l'as fait du Château d'If.
Sur la cheminée que tu orneras, tu veilleras sur la maison d'une amie chère.



 

samedi 26 janvier 2013

Les fêtes sont passées, et le prix du foie de canard a retrouvé la valeur d'avant Noël. Je suis retournée sous la Halle du marché St Cyprien, où j'ai quelques habitudes mais pas de royalties. Chez Betis, le foie est à 42 €/kg. Je vous fais partager ma recette très simple pour un foie de 470 g, dénervé, salé et poivré et cuit 40 mn après le sifflement de la cocotte minute à feu très doux.
Les photos ci-dessous vous permettront de réaliser la recette de base.
Le foie "respire" hors du frigo, 1/4 d'heure à température ambiante

Séparez les lobes et dénerver sans avoir peur de tirer et d'abîmer le foie, on pourra aisément le reconstituer.

Redonnez l'aspect initial en le travaillant délicatement.

Salez et poivrez, sans trop ; car si c'est trop, c'est iratrapable alors qu'on peut toujours ajouter du sel de Guérande au moment de la consommation.

Faites prendre une forme de croissant au foie et enfoncez-le dans une terrine en verre en tassant afin de chasser l'air au maximum. Ebouillantez une rondelle caoutchouc de 100 mm de diamètre pour un bocal de 500 g. Placez-la à l'intérieur du couvercle tout en veillant à mettre la languette d'ouverture à l'écart du système de fermeture.


Calez le bocal dans des torchons lestés de gros cailloux. Remplir la cocotte d'eau froide et recouvrir de 2 cm au-dessus du bocal.
Faites monter en pression et minutez 40 minutes après le sifflet, à feu doux. Evacuez la vapeur et laissez refroidir dans l'eau de cuisson. La graisse se fige au bout de quelques heures.
Je vais essayer de conserver ce mets de fête jusqu'à Noël prochain mais rien n'est moins sûr. Sur des toasts de pain grillé, avec un verre de Jurançon, ce sera un vrai bonheur !
 
 
 
 

jeudi 24 janvier 2013

Viens dans ma rue...Y'a des Roms

Mercredi, 18 heures, le sac de sport en bandoulière, la casquette bien enfoncée et l'écharpe autour du cou, je presse le pas vers mon cours hebdomadaire de yoga. Une escorte de 3 agents de sécurité fait le planton devant le 29 de la rue des Champs Elysées, prêts à veiller sur l'appartement vidé manu militari, l'avant veille. Des familles de Roms  occupaient les lieux depuis un mois environ. Je frissonne. Est-ce à cause du froid qui s'est abattu sur Toulouse ou à cause de l'ambiance plombée de ce coin de rue.
 
Flash back : Mardi matin, 8 h, j'appelle ma jolie voisine pour organiser une livraison commune de bois pour nos cheminées "ludiques". Elle m'apprend qu'une expulsion d'appartement a lieu au même moment à quelques maisons de là. Les bénévoles du D.A.L ont permis à ces familles de Roms de s'installer sous un toit depuis longtemps désert. J'ai vu il y a un mois environ, des personnes du DAL, puis des élus de la Mairie sans doute, mener des transactions sur le trottoir. Les familles ont pris possession des lieux dans cette rue tranquille. Un magasin de coiffure jouxte le petit terrain vague à l'arrière de la maison. Je n'ai pas eu un sentiment d'insécurité particulier depuis cette installation. J'ai croisé à plusieurs reprises un couple avec enfant, une vieille femme habillée de noir se déplaçant avec difficulté. Un vieil homme est revenu après un séjour à l'hôpital.
Dans le jardin vague, des objets divers s'accumulent et polluent sans doute la vue de la famille qui vit en mittoyenneté. Sur les trottoirs, on rencontre régulièrement les déjections des animaux de compagnie de "gens très bien" qui vivent "normalement" dans leurs appartements douillets. On ne croisera plus les Roms ; ils sont sans doute logés à l'hôtel en attendant des jours meilleurs.
Je téléphone au DAL pour signaler sur le répondeur ce qui se passe. J'appelle un copain qui milite à France Solidarités.
Je quitte la maison pour le boulot. A l'autre intersection, entre la rue des Champs Elysées et la rue Emile Zola (c'est la lutte des classes dans ce quartier !) trois CRS en tenue, veillent aux débordements ! Tout est calme pourtant mais...on ne sait jamais. Je n'ai rien fait de particulier pour ces familles ; je leur ai seulement adressé un sourire quand je les ai croisées.
 Je viens de voir la Vidéo du Journal de TLT du mardi 22 janvier 2013. Le commentaire du journaliste est édifiant : il évoque les personnes qui sont choquées par l'expulsion en plein hiver mais aussi un voisinage exaspéré par une promiscuité qui rendait impossible la vie du quartier ! Il s'en est fallut de peu qu'une pétition circule. J'imagine les conversations haineuses qui vont alimenter pendant des semaines la fidèle clientèle de notre chère coiffeuse.
Les fenêtres sont obstruées, une porte est superposée à la porte d'entrée du 29 et des  vigiles se relaient. Le propriétaire de l'immeuble va perçevoir des indemnités pour le préjudice de la part de la Mairie et il s'engage, la main sur le coeur, à réaliser les travaux pour réhabiliter la maison en vente depuis longtemps, sans succès.
La boucle est bouclée.
 

mercredi 23 janvier 2013

Le Familistère de Jean-Baptiste Godin.
Tout en repassant, j'écoute "Là-bas si j'y suis" sur France Inter. Je découvre un mot déjà entendu mais sans en connaître la signification : "phalanstère"*.
D. Mermet raconte la réalisation d'un homme, fils de serrurier, qui a mis en oeuvre en 1846 l'utopie de Charles Fourier au sens d'idées socialistes préconisant la construction d'un "palais social" avec une vie communautaire* où l'instruction et les loisirs sont accessibles aux ouvriers.
Ce palais existe toujours, à Fervaques près de St Quentin dans l'Aisne.
Godin l'a baptisé "Familistère". Son entreprise, d'abord modeste avec 32 ouvriers fabrique des réchauds, des gazinières, des poëles de chauffage. En 1876, l'entreprise Godin a 1800 ouvriers. Ce type est incroyable ! Il fait construire un palais sur le modèle de Versailles pour des familles qui occupent des appartements regroupés en blocs et non des pavillons individuels comme ceux des mineurs des Corons dans le nord. Il défend l'idée que c'est cette vie collective, de proximité qui favorise les échanges, et la solidarité.
Dans ce palais, on trouve un théâtre, bibliothèque, école, piscine, pharmacie...Ca fait rêver. Il paraît que beaucoup l'ont critiqué (notamment Zola).
Godin disait qu'il ne pouvait y avoir de développement économique sans développement social et vice versa. Le mot utopie peut donc bien être synonyme de réalité puisque ce rêve à duré jusqu'à la mort de Godin en 1888. L'entreprise a poursuivi son activité avec les mêmes infrastructures jusqu'en 1968.
Godin avait créé bien avant la Sécurité Sociale de 1945, un système de caisse mutualiste qui permettait d'aider les ouvriers malades, invalides, les familles touchées par un décès. Les salariés de l'entreprise Godin n'ont pas hérité de la richesse de la culture (Voir l'article sur "L'argent sans foi ni loi" ) ; il veut la leur rendre accessible.
C'est donc une forme d'autogestion qui se met en place au milieu du 19ème siècle.
En  2013, l'entreprise Godin est toujours là mais le patron n'a conservé que le nom. Les salariés parlent d'un bon en arrière de plusieurs siècles : ce patron des années 2000 dont la fortune personnelle est la 302ème sur les 500 plus grosses fortunes de France, refuse de mettre la main à la poche pour la traditionnelle fête annuelle de l'entreprise. Lors d'une grève en novembre 2012 les salariés ont résisté ; beaucoup d'entre eux ont dû demander du secours à la soupe populaire. Le jour de Noël a été un jour de lutte dans cet ancien palais social.
Jean-Baptiste André Godin, tu dois te retourner plus d'une fois dans ta tombe !

dimanche 20 janvier 2013

Film X

J'ai tourné un film pour A x-les-Thermes...

et je ne ferai pas ça tous les jours ! Il était question d’un petit film pour une campagne publicitaire destinée à valoriser les thermes d’Ax-les-Thermes. Vous voilà rassurés ! Par hasard, j’ai eu l’occasion de transmettre ma candidature sur photos, au petit ami de ma nièce qui a obtenu le contrat pour la réalisation de ce film. Avec ma sœur  de 8 ans ma cadette, nous avons accepté la proposition sans trop y croire. Elle a comme moi des cheveux courts, grisonnants. C’était un critère essentiel.
Ma sœur et moi avions surtout envie de passer un bon moment de rigolade ensemble qui n’était pas motivé d’emblée par le cachet plutôt symbolique (il s’agit de jeunes entrepreneurs dont un proche par le lien avec ma nièce). 48 H avant le tournage, ma sœurette déclare forfait, clouée au lit par une grippe.  Mon homme peut-il remplacer la jolie quinqua aux yeux bleus ?
Depuis peu à la retraite, il n’hésite pas longtemps à jouer le jeu ! On file à Décathlon pour l’équiper d’un maillot qui s’avèrera complètement inutile car on ne le verra pas une seule fois sur la pellicule. De mon côté je renouvelle aussi le maillot une pièce qui s’est complètement étiolé après une année d’aquagym dans l’eau chlorée de la piscine Léo Lagrange.
Après le repas au cours duquel nous signons nos contrats en bonne et due forme, Mathieu (23 ans) et Louis (24 ans petit ami de Joy) nous ont expliqués le déroulement de l’après-midi. Nous rejoignons les Thermes avec la petite Cerise (11 ans) et sa tante qui est la mère de Mathieu. Dans un étage réservé  au tournage nous faisons la connaissance des dames habillées de blanc, chaussées de sabots, qui accompagnent les curistes et sont chargées des équipements (peignoirs, serviettes etc.). Les rires fusent et nous sommes  tous de très bonne humeur. Joy joue son rôle de maquilleuse improvisée à la perfection et nous commençons à jouer les curistes en goguette. Les séquences ne feront que quelques secondes au total sur 1 minute 30 de totalité de film sur Ax-les-Thermes. Immergés dans une eau à 35°, un très sympathique kiné polonais (et oui il n’y a pas que des plombiers !) nous fait faire des exercices. Il est  hors champ. Harnaché d’un appareil photo, Louis nous dirige en nous demandant de simuler le bien-être. Je demande à l’équipe des thermes (les dames en blouse blanche, la responsable du personnel, attentive au tournage, Joy, Cerise et sa tante) de nous faire rire pour  que nos visages expriment le bonheur et la béatitude. C’est un vrai métier !!! Le pompon est atteint quand Christopher (je vous épargne l’orthographe polonaise) me masse pendant ½ h, huilée comme une sardine, sur une table de massage. J’ai troqué le « Une pièce » pour un bas de maillot que j’ai prévu. Mon mari, hors champ, avec un arrosoir de jardin,  verse de l’eau sur mon dos, en simulant la douche d’eau thermale qui se fait en temps normal en cabine. Le plan est très resserré car l’image ne montrera que l’endroit où vont et viennent les mains de Christopher.  Il y aura une dizaine d’arrosoirs au total ! Je fais provision d’images mentales pour supporter ces douches à répétition. Je pense à Catherine  Deneuve. Ah non pas elle, depuis que je sais qu’elle soutient Depardieu ! Je suis absente…J’ai hâte que cela finisse ; je plaisante pour passer ce moment où je me sens complètement devenue une plante verte ! Je reprends mes esprits, un peu sonnée, la tête échevelée. Merci Christopher ! Vous ne faites pas un métier (celui de kiné) facile !
Pour finir, je dois suivre les explications de Monique qui s’est dévouée pour  m’expliquer le fonctionnement  des aérosols avec des gestes appuyés. Le film sera muet avec une bande son d’une musique « originale » composée par un ami de Mathieu et Louis. Là aussi, devant le même public qui suit le tournage avec beaucoup d’amusement (c’est pas tous les jours qu’on participe à un truc pareil) je fais de mon mieux et le fou rire nous prend plus d’une fois avec ma complice. A 17 h tout est bouclé. Louis et Mathieu ont les yeux cernés mais me disent être satisfaits.  Je suis  contente qu’ils le soient, soulagée et  flagada aussi. A 19 H 30 nous sommes de retour  à Toulouse sous la même pluie battante qu’à l’aller.  J’ai hâte de voir ce que ça va donner. Le film sera diffusé sur internet. Ma petite soeur m'a manquée.