Kélerdut - Domaine des Rochers.

Kélerdut - Domaine des Rochers.
Kélerdut - Domaine des Rochers.

mercredi 23 mars 2011


Fresque de l'escalier Théâtre du Capitole

Le Barbier m’a déçue !

C’est pas tous les jours qu’on va à l’opéra ! Les places étaient réservées depuis six mois. En 1ère galerie face à 70 €, c’ est pas donné ! Par chance j’ai un bon Comité d’Entreprise qui nous aide à financer ce genre de folie.
On a pris le métro, robe panthère et chaussures à talons…On a un peu couru. Les « ouvreurs » encostardés nous attendaient, la main tendue pour cueillir nos chers billets.
Notre belle-fille découvre l’opéra et les ors du théâtre du Capitole, le vaste hall, les murs hauts où vivent des fresques colorées. On s’élève sur l’escalier moderne marbré qui conduit vers des couloirs exigus où l’on tangue sur des plans que l’architecte a du incliner au gré des aménagements.
En pénétrant dans la salle, je manque  d’éprouver un vertige car le regard se porte vers le rideau rouge de la scène, loin devant et derrière il y a du monde qui pousse…il faut descendre tout en gardant sa dignité sur les marches aussi raides qu’ exiguës ; tout l’espace est utilisé. Nous voilà assis tous les trois, côte à côte (et c’est au sens propre !) à l’étroit dans les fauteuils de velours rouge, face à la scène, en surplomb de la fosse d’orchestre. Impossible de se mouvoir ; il faut rester le dos droit, les genoux serrés, éviter les coups de pieds dans le dossier devant soi. Un  petit martyre que chacun endure avec résignation. La réputation du bel canto est ancestrale à Toulouse. Toute la région s’y presse et il y a peu d’élus.

Ce charmant théâtre avec sa  décoration baroque, en trompe-l’œil, rouge et or ressemble à une bonbonnière et les toulousains y sont attachés mais malgré une restauration récente il reste inadapté aux besoins culturels en opéra, ballets et à la demande de la population qui reste frustrée de son manque d’accessibilité en terme de capacité d’accueil.

Les représentations sont partagées avec deux distributions, soit de jeunes talents, soit des artistes confirmés. Nous assistons au "Barbier de Séville" d’après la production du Teatro comunale di Ferrara avec des artistes confirmés.

Les voix sont magnifiques dans leurs vocalises étincelantes ; la musique est superbe. Pourtant nous sommes tous trois d’accord pour déplorer les choix du décor trop lourd et de la mise en scène inégale. J’ai trouvé qu’il y avait une authenticité dans la recherche des costumes qui semblent sortis de gravures anciennes mais  les couleurs et les tissus ne sont pas valorisés par la lumière ; de notre place ses effets paraissent  très limités. On manque d’air dans ces décors où aucune nature, aucune place (on est à Séville !) n’est décrite. La maison, une énorme structure classique  blanche s’ouvre en son milieu au gré des changements de tableaux pour permettre le jeu des acteurs à l’  intérieur. Les acteurs semblent alors tous petits, perdus.

Je retiens deux ou trois choses de l’ensemble de cette pauvre mise en scène : le tableau des deux compères voulant enlever la belle Rosina (sportifs de l’escalade), drapés dans leur cape noire, escaladant deux échelles de cordes jetées sur le mur du fond de scène et jouant du filin. C’est efficace et beau tout comme l’effet que procure l’agrandissement des ombres des acteurs. Les jeux des chanteurs avec le claveciniste sont drôles et pleins d’humour. Les chœurs du Capitole uniquement masculins sont très réussis vocalement mais très statiques dans leurs déplacements.
Et quant au  tableau final, aussi peu réussi que le tableau du début, je cherche toujours à comprendre le pourquoi de ce panneau façon bronze massif qui descend brutalement jusqu’au sol occupant toute la largeur de la scène. Une vraie guillotine qui m’a coupée la chique ! Dommage les artistes sont vraiment talentueux.

lundi 21 mars 2011

Il a une sacrée classe, François Bunel !

L’homme de ma vie m’a cédée, grand seigneur,  son tournicotant fauteuil IKEA à l’étage et a opté pour le Foot  sur l’écran du rez-de-chaussée.  
Je m’échauffe : d’une main la télécommande  et à proximité quelques carrés de chocolat noir : je me lance dans l’univers des polars nordiques,

 je regarde « La grande librairie » sur France 5.  

On y voit François Bunel habillé sport élégant, dans un trois quart en cuir doublé de fourrure, ou en velours foncé, reçu chez les différents écrivains ou dans des cafés sur des pontons flottants devant l’étendue des fjords…immenses. François Bunel aborde ses interlocuteurs avec simplicité dans le sourire plissé de ces yeux ; J’ai enfin trouvé le remplaçant de Bernard PIVOT. Plus dandy et joli garçon certes, mais gentil , littéraire éclairé,   délicat dans ses interviews et puis il a pas la grosse tête !

Je connais très peu de choses de la Norvège ou de  la Suède. J’en connais  BJORK que j’aime pour sa façon si particulière de chanter et son talent d’actrice dans « Dancinq in the dark » (magnifique !) le film « Festen » (dérangeant) et … le saumon. Depuis deux ans j’ai découvert, sur les conseils d’une bibliothécaire de la Médiathèque, l’univers des polars du grand froid  avec l’écrivain islandais, Arnaldur INDRIDASON.

Manque de chance François Bunel n’avait pas cet auteur en magasin ce soir-là mais j’en ai découvert plein d’autres  dont Jens Christian GRONDHAL écrivain  danois. Pour lui la littérature a pour fonction de ralentir le temps, de marquer une pause. 
Henry MANKELL est l’auteur des enquêtes de l’inspecteur WALENDER. Il  fait la navette entre le Mozambique où il dirige une troupe de théâtre et la Suède. Faut au moins ça pour supporter ce pays, où en été le soleil ne se couche jamais (de mai à fin juillet) et ne se lève jamais en hiver (de fin novembre à fin janvier).  Pas étonnant tous ces suicides !

Pas mal ces polars ; je me suis laissée prendre à ces paysages en noir et blanc.  Je regarde avec plaisir la série à l’écran même si Kenneth BRANAGH a vieilli comme tout le monde (qu’est devenu le jeune premier du film « Beaucoup trop de bruit pour rien » ?) dans le rôle d’un inspecteur  tourmenté, alcoolique et enfoncé dans une vie personnelle broyée.

MANKELL nous dit que le polar permet de parler de la société telle qu’elle se reflète dans le miroir du crime. MANKELL a cherché un personnage auquel on puisse s’identifier : ses pathologies sont significatives du diabète, maladie aujourd’hui très fréquente …. Ouais je n’y aurais pas pensé.
Le héros vieillit mal, il s’enfonce dans la maladie d’ALZHEIMER, dégénérescence mentale qui hante l’écrivain plus que toute autre maladie. Pour MANKEL l’intellectuel a pour mission de raconter des histoires mais aussi de faire naître des débats de société…et d’évoquer le siècle des lumières et celui de Sartre et Beauvoir.

Je n’ai rien lu de Camilla LACKBERG qui fait un malheur en ce moment : à l’âge de 4 ans elle écrivait déjà des polars! ( l’histoire d’un père Noël qui assassine sa femme ). Je me demande bien comment ont réagi ses parents…

Anne B. RAGDE, brune, la cinquantaine très épanouie,  a remporté l’équivalent du prix Goncours avec « zona frigida ». Elle vient de publier « La terre des mensonges » où elle parle de la Norvège ancestrale et de la Norvège moderne, celle qui fleure bon le pétrole et le gaz naturel avec lequel  les norvégiens sont devenus très riches.
Les polars d’Arnaldur INDRIDASON n’échappent pas au genre nordique : introspection, recherche de personnes disparues, histoires de familles, drames avec en toile de fond très étayée l’histoire de la société et puis toujours l’histoire personnelle de l’inspecteur héros, Erlendur accompagné de ses adjoints  aux noms imprononçables. Le temps s’écoule différemment dans ces histoires. Une ambiance étrange, les fjords, la lande.

A essayer avec un bon vin chaud !

lundi 14 mars 2011

"...J'ai trouvé un'e p'tite charcutière qui fait un'e de ces terrines !".



C'est la 3ème fois que je fais du pâté (ce lien sur le Tarn permet de découvrir plein de recettes à base de cochon)  dont la chair a été préparée (hâchée, salée et poivrée) par un charcutier de la Halle St Cyprien amateur de rugby.  La chair à pâtée (à base de rugbyman mis sur la touche) réunit de la gorge, du foie, et de la poitrine.
Avec 3 kgs (3,50 €/kg) je réalise 8 bocaux.

Ma récente expérience a complètement désacralisé ce qui me semblait très compliqué et au moins je sais ce qu'il y a à l'intérieur. D'après les goûteurs de notre entourage il est bon, d'ailleurs il a une bonne tête non ? Comme j'aime bien partager je vous  livre la recette de base telle que je l'ai faite.

Avant cuisson au four.

La cuisson au four - Thermostat 7 - au bain marie pendant 25 mn est simple à partir du moment où le bocal est assez épais. Je m'en  sert simplement pour la cuisson. Après le temps de cuisson prévu, la partie supérieure du bocal présente une croûte dorée. Je sors le plat (attention c'est lourd et très chaud) et mets les bocaux à refroidir à température ambiante dans la cuisine. Ils sont ensuite mis au frigo pour que la graisse se fige. Au bout de ce temps, je les démoule et les mets dans une poche de congélation, au congélateur. C'est ultra pratique d'avoir en réserve ce genre de petite cochonnerie.
Comme je ne suis pas une spécialiste de la rédaction des recettes, ce n'est que maintenant que je vous raconte comment finir la préparation de la viante à pâté.
Pour avoir une chair homogène et qui ne s'émiettera pas, ajouter 1 oeuf entier par kg de chair et un peu de lait (1/2 verre à eau par kg).
Vous aimez la simplicité et les goûts authentiques ?  N' ajoutez rien d'autre.
Vous aimez la nature ? Ajoutez du persil bien hâché.
Vous aimez l'ail ? Mettez du persil et 2 à 3 petites gousses d'ail (enlevez le germe) hâchées menu avec le persil.
Vous aimez trouver un petit effet craquant ? jetez dans la chair des pignons de pin ou des noix grossièrement cassées.
Certains ajoutent du cognac ; tout est possible. On peut vraiment donner cours à son imagination. Remélangez bien le tout.
Lancez-vous ! Un truc sympa  : achetez ces petites terrines en verre qu'on trouve partout ; ne les remplissez pas trop pour éviter que le verre ne se  casse au moment de la congélation et mettez-les au congélateur. A consommer dans les 3 mois.
Vous êtes invité(e) et vous n'avez pas une bouteille de vin ou un bouquet à amener. La terrine maison dont vous aurez cerclé le couvercle d'un ruban ou d'un lien de raphia sera un geste original et apprécié. Avec l'étiquette c'est top !

La terrine des copains.


La Marine et le DSK

Arrêtez messieurs les journalistes, de lui donner du MADAME. Madame pour moi va avec respect. Et j'ai pas envie de lui faire cet honneur avec les idées qu'elle trimballe ! C'est un mot, "respect", que les jeunes ont souvent à la bouche. Enfin pas tous, surtout ceux que certains veulent nettoyer au karcher .
Moi, je préfèrerais qu'on l'appella (tant qu'à faire conjuguons, ça ne peut pas faire de mal) "Mademoiselle" puisqu'elle n'est pas mariée ; oui, mademoiselle Le Pen ça la ferait descendre du pied d'estal où on la place depuis que les sondages ébranlent les médias. Elle est très finaude la Marine. Je dirais plus : elle est maligne....comme une tumeur !
José Arthur a cité un anagramme savoureux    pour marine le pen : "Amène le pire". .
Quant au DSK, ce n'est pas un nom de requin mais les initiales d' une espèce toute en rondeurs.
DSK  s'est offert un sérieux coup de pub avec ce  reportage passé sur plusieurs chaînes de TV, et que j'ai vu, hier Dimanche à l'heure du déjeuner.
Nous en avons retardé le nôtre pour examiner de près le personnage qui vaque dans les hautes sphères du FMI. Il est très à l'aise le DSK ; il change de langue comme d'avion. On dirait qu'il a fait ça toute sa vie. Il est toujours prêt à siffler une flûte de champagne très vite entre 2 réunions. Il a pris un de ces bides ! Mais bon il a endossé le costard de "la force tranquille" auprès de laquelle Anne veille.
Et puis c'est pas son tour de taille qui l'empêche de se laisser...séduire (même au FMI y'a de la cuisse !). En tout cas on sent qu'il maîtrise ses sujets ; on l'a lui fait pas à DSK. Tous les sondages le donnent gagnant et en plus ce documentaire est très valorisant. Et il dit qu'il sait pas s'il va y aller ? Allons donc il faut être très naïf pour le croire.
Moi je veux bien parier le champagne !

dimanche 13 mars 2011

Donner un coup de vieux à une poterie

Je tiens d' Alain Baraton le célèbre jardinier himself, ce truc que je compte mettre en pratique dès que j'aurai un yaourt périmé... Pour obtenir une patine à l'ancienne (il paraît que les antiquaires l'utilisent) il faut enduire la poterie d'un yaourt, de préférence périmé ; la moisissure sera mangée par la terre et au bout de quelques semaines l'effet est semble-t-il étonnant. Y'a plus qu'à essayer !

samedi 12 mars 2011

Escalopes de veau en sauce aux cèpes

Le faitout vu d'avion.
Evidemment je n'avais pas mes lunettes lorsqu'à 11 h du soir j'ai sorti du congélateur une barquette que je croyais être du sauté de veau ! Donc ce matin, j'ai du changer mes projets. Du sauté je suis passée à une recette que je tiens de ma mère (dont la cuisine simple mais appliquée est une référence).  Je l'ai conservée dans ma mémoire mais aussi dans des notes dont vous seriez effrayés tellement c'est la panique dans mes recettes.
Cette recette est ultra simple : il suffit d'acheter du sauté, de ne pas mettre ses lunettes etc...non je rigole, c'est vrai que c'est enfantin même les garçons la réussiront.
Il faut prévoir un petit bocal de cèpes lyophilisés -"roi des montagnes"- (bons et au prix raisonnable) qu'on met à tremper dans un bol d'eau chaude.
Ca commence avec un faitout. On verse de l'huile et on fait revenir les escalopes qu'on a d'abord promenées sur la farine. On les réserve et on émince l'oignon en rajoutant de l'huile. Le faitout a conservé les sucs de la viande ainsi que la farine. On en rajoute un peu et on fait revenir cet oignon en remuant. Environ 10 mn après intégrer 2 cuillères à soupe de concentré de tomate. Mélanger avec la cuillère en bois. Remettre les escalopes, couvrir d'eau chaude, ajouter une feuille de laurier, saler et poivrer.
Couvrir le faitout avec son couvercle sur lequel on verse de l'eau. Ah oui j'avais omis de préciser que l'idéal est un faitout qui possède un couvercle permettant d'ajouter de l'eau pour la cuisson à l'étuvée. Si vous n'en possedez pas découvrez partiellement le faitout ou la grande poêle si vous n'avez pas de faitout. Dans ce dernier cas, c'est que le vôtre (cas) est vraiment désespéré car un faitout est quand même un ustensile indispensable dans une cuisine.
En 35 ans de vie d'adulte, je n'ai pas accumulé une grande quantité d'ustensiles ; je résiste toujours à l'achat d'un micro-ondes et mon espace de cuisine est aussi grand que celui de certains camping-cars ou mobil-homes. L'avantage est que tout est accessible, que le comptoir masque l'évier quelquefois (hum !) encombré et que tout est très vite nettoyé.
J'admire les ménagères dont la cuisine est impeccable, où tout est essuyé et aussitôt rangé après la vaisselle. J'admire mais je n'ai pas fait héritage de cette vertu dans mes gènes catalans. A 90 ans sonnés l'une de mes grands-mère se baissait jusqu'au sol pour en débarrasser une miette. Oui, Yaya Lola je pense toujours à toi quand je vois ma mère à son tour le faire ou qu'il m'arrive (rarement mais ça m'arrive !) de me baisser moi aussi dans cette attitude de copier/collé.
Où en était-je de cette recette ? Ah oui le temps. Et bien 1 h suffira pour qu'à feu doux ce mitonnage atteigne son apogée.
Comme tous les ragouts il n'en sera que meilleur s'il est réchauffé.
Pour l'accompagner, quelques pommes de terre cuites à l'eau ou bien des pâtes. Le vin ? rouge bien sûr. Bien charpenté et qui s'accomode aux cèpes. Là je manque de culture...

mardi 8 mars 2011

MES COUPS DE COEUR

C'est pour une coupe ?
20 h 30 la Journée des Femmes a encore quelques heures devant elle...A Paris, dans le 18ème une coiffeuse prodigue des soins à la tête et à l'âme.
ouvert de 9h30 à 17h30 du lundi au vendredi
28 rue de la Charbonnière 75018 Paris
tel: 01 42 59 43 36



Petit format à l'huile
d'après Gaughin
 

Le quartier de la Goutte d'or résonne-t-il encore de la gouaille des femmes, des ouvrières, blanchisseuses, filles en cheveux (parce qu'elles n'avaient pas de chapeaux) ou bien d'un accent moins glamour. Dans ce salon "social" on peut entendre l'accent des femmes qui ont perdu leur dignité "il n'y a personne pour prendre soin de nous" "j'étais un déchet...". 8 h ce matin,  la journée des femmes a tendu des micros à l'une d'entre elles : dans un salon de coiffure très gai, ouvert par une femme généreuse qui s'est lancée au secours de ses semblables.
Cet accent de sincérité m'émeut quand elle dit "cela me révolte !" ou encore quand elle présente le miroir pour que la cliente coiffée, arrangée, puisse juger du travail sur sa nuque et qui dit "c'est moi ça ?".
C'est pour vous, 3 € la coupe et les conseils beauté. La touchante initiatrice a eu un mot délicieux qui m'a fait sourire tant il était poétique sans y toucher : "Ce que je fais...c'est pas de la poudre de Merlinpimpin" !
D'accord, Paris ça fait une trotte pour une coupe et un brushing mais je vais chercher s'il existe un équivalent à Toulouse. Si l'une de vous connaît l'adresse...

MES COUPS DE GUEULE

Petit format à l'huile
d'après Gaughin
Je ne partirai pas au boulot ce matin sans écrire un mot à l'adresse des femmes, de toutes les femmes les gardiennes du foyer, les travailleuses à l'intérieur, à l'extérieur... et pas toujours des aboyeuses. On entendra aujourd'hui toutes celles qu'on entend peu. Et bien oui prenons-le cet espace et occupons-le à fond !!!
J'ai entendu Florence MORENO, historienne et écrivaine, "aboyer" sur les ondes d'un ton calme et déterminé : cette "Chienne de garde" en tête de la meute, nous rappelle que ce mouvement veille à ce que la dignité des femmes soit respectée. Les femmes représentent plus de la moitié de la population ; elles sont payées 27 % de moins que les hommes pour un même travail !
Ne plus être insultée par des plaisanteries salaces, par des mots injurieux, être payée comme les hommes et se défendre des coups pour toutes celles qui les subissent, est-ce trop ?
"Quand on consent aux mots, on accepte les choses" : quand on vous parle mal, qu'on vous maltraite jour après jour...il finira par vous battre comme plâtre et en plus vous avez honte, vous cachez cette honte sous des histoires dont vous êtes passées maître en rebondissements domestiques. Une chute dans l'escalier, une vitre qui s'est précipitée vers vous sans crier gare...Je pense fort à vous et je vous aime. Quand vous en aurez le courage pensez qu'il y aura toujours une femme pour vous tendre la main. Prenez-la !

samedi 5 mars 2011

LE PRINTEMPS TAPE SES TROIS COUPS !!!

  Un scarabée s'est invité sur le tapis du salon. Deux chats explorent les recoins du jardin. Les abeilles ont planté leur aspimiel au coeur des pétales blancs du prunier. Bzzzzzzz c'est un affairement sourd et concentré.
Au sortir de la halle du petit marché je m'arrête devant l'apiculteur  qui me retient par son bagout : à 87 ans il vous débarrasse d'un essaim sans les précautions dont les amateurs s'entourent.  Moi madame, un essaim je le prends dans les bras, c'est mon métier ! pas besoin d'enfumer ! Ca tombe bien je fais provision de Propolis  pour l'hiver prochain ; il est temps de penser à bosser et tandis que je tourne le dos il poursuit ses histoires de chevalier des abeilles en sa contrée de Colomiers. Sacré pépé !


mercredi 2 mars 2011

LES RECETTES DES RESTES

Un reste de poulet s'ennuie dans le frigo depuis dimanche : qu'en faire ?
Le mettre sur la table avec une mayonnaise (maison bien sûr) ? on lui fera un sort avec des pommes de terre cuites à la vapeur ou bien en faire des boulettes avec une sauce tomate parfumée de laurier (j'ai conservé le laurier de nos vacances en Cévennes de l'été dernier) et de thym ?
Va pour la seconde proposition !
D'abord j'émiette la chair accrochée à la carcasse et tout ce qui peut être récupéré sur la bête. Je fais ramollir un peu de pain dans un bol de lait. Une fois qu'il est ramollo j'ajoute un oeuf entier. Je mélange. On mixe en ajoutant du persil et un peu d'ail pour relever le tout. L'idéal est d'ajouter un peu de chair à saucisse pour varier le goût ; cela donne un peu de moelleux à la boulette car la chair du poulet est un peu sèche.
J'enlève mes bagues... Je fais des boulettes de taille moyenne : celle donnée par le rond que dessine le pouce et l'index.
La boulette est roulée dans un peu de farine étalée dans une assiette et mise à frire dans la poêle avec un peu d'huile. Je tourne les boulettes régulièrement jusqu'à obtenir une couleur dorée et je les pose sur un morceau de sopalin afin d'absorber le gras.
Et maintenant la sauce tomate qui accompagnera les boulettes et les pâtes par exemple :
L'été j'utilise les coulis de nos tomates du jardin et l'hiver les conserves de tomates entières pelées ; j'ai pour principe de n'acheter que les légumes de saison ou bien des conserves. Tout un débat...
Dans la poêle où les boulettes ont été cuites et qui a gardé un fond d'huile et de farine (cela participe à l'épaississement de la sauce, y'a pas de hasard) je verse la tomate pelée que j'écrase avec la cuillère en bois. J'ajoute un 1/2 sucre pour atténuer l'acidité de la tomate, sel, poivre noir , thym et laurier. Je laisse cuire 10 mn environ mais pas trop. Si on a le temps je réduis en purée avec le bras du mixeur après avoir oté la feuille de laurier. Le must : ajouter des pignons de pin et une gousse d'ail écrasés au pilon, juste à la fin. Tout est dit ! Ce sera votre Catalan Touch ! Voyez où peut vous mener un reste de poulet : sur les bords de la méditerranée ! Bonnes vacances !!!