A partir de Lavaur, pour atteindre ce petit paradis, vous prendrez la route vers St Paul-cap-de-joux. Des champs labourés de terre noire, des vallons, des bois...et puis le château de Magrin, où l'on fabriquait le Pastel. Ce bleu pur comme ce dimanche de février au-dessus de nos têtes. La richesse de toute une contrée, de Toulouse blottie contre la Garonne qui a vu s'édifier les palais des riches pasteliers : l'hôtel d'Assezat par exemple, l'hôtel de pierre, rue de la Dalbade et tant d'autres aux fières tours, aux clochetons glorieux. Le billet d'entrée de 8 € (une place de cinéma) vous fera découvrir la culture de la plante et sa transformation après une multitude de procédures lourdes et nauséabondes (puisqu'il était nécessaire d'uriner sur la plante à un certain moment de la transformation). Les coques étaient ensuite séchées sur le séchoir un temps certain (comme disait Fernand Raynaud) et réduites en poudre ensuite. La couleur obtenue était d'un bleu ciel très spécifique qui permettait de teindre les tissus. Le pastel a eu d'autres lieux de culture, s'est exporté partout dans le monde.
Nous avions visité l'endroit 15 ans auparavant, et la visite avec les enfants nous avait enchantés. Nous attendrons quelques années encore pour la refaire avec nos petits-enfants...
Nous profitons de cette splendide journée pour lézarder entre les taupinières, sur nos plaids à carreaux. On saucissonne, tout en faisant passer les bouchées d'une goulée de vin rouge qui accompagne nos virées. Le vieux sac bleu "Addidas" est de la sortie aussi et finit toujours par faire le coussin pour un moment de détente béate.
Après une petite marche entre les champs et les bois nous reprenons le chemin du retour avec l'impression d'être allés au bout du monde.
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