C'était l'entr'acte, Samedi soir, salle Nougaro au festival "Détour de chants". Il était assis dans un canapé noir, grand blond au physique de bûcheron canadien -pourtant il est danois- mais a déboulé dans les années 70, de sa Belgique pour nous chanter les petits éléphants, perdus, Mireille la mouche et autres thèmes d'animal blessé. Il est fidèle cet homme, à lui d'abord, à ses idées, ses engagements, à ses amis troubadours du pays de Cocagne (ce sont ses mots). J'ai rencontré Dick Annegarn lors d'un énième Festival du Verbe. Il anime avec une passion désintéressée d'honnête homme à Lafitte (près de St Bertrand de Comminges) un festival qui réunit des poètes simples et généreux qui manient le verbe comme personne, des jeunes et des moins jeunes, des gens de peu (de biens). En 2008, j'avais eu par hasard connaissance de cet évènement resté assez confidentiel. Pourtant y étaient en toute amitié pour Dick Annegarn, "M" le chanteur petit-fils d'Andrée Chedid disparue hier soir et d'autres, moins célèbres. "M" avait joué et chanté des poèmes de sa grand-mère. Nous avions passé le week-end à Lafitte, assis dans l'herbe, à écouter poètes et slammeurs sur des trétaux avec pour fond de scène le décors naturel de cette campagne où vit celui qu'aujourd'hui les trentenaires ne connaissent plus. Samedi soir, c'était la même simplicité, une parole libre. Nous avons parlé des difficultés de l'Association des Amis du Verbe, du mépris des politiques pour une "petite forme" qui a dû laisser la place, bien que plus ancien, à un cheval de Troie qui est passé par Marathon et qui a eu le dernier mot. Il a la rage Dick. On l'a bien senti.
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